Ce qu’en pense la presse…
ANGIOMES
Nouveau « FREDERICK HOUDAER : ECRIRE
SIMPLEMENT, SIMPLEMENT ECRIRE Du polar au poème, du noir au réseau,
de l’écrit à la voix, l’urgence de l’écriture La seule fois où il s’est arrêté
d’écrire, Frédérick Houdaer a vu un kyste se former sur son poignet droit. Il
a été question de chirurgie. L’écrivain a repris l’écriture. Le corps
menaçant s’est résorbé en deux jours. Frédérick Houdaer raconte l’anecdote
avec un effroi secrètement amusé. Car il y a peu de chances qu’il cesse
jamais d’écrire, et pas seulement pour raison de santé. Mais parce qu’il n’a
jamais cessé d’écrire. « À 8 ans et demie, j’ai vu une émission à la
télé. J’ai dit à ma mère : « Je veux être écrivain ».
L’émission parlait de Jules Verne. On ne peut pas dire que dans sa quête
d’une écriture toujours plus proche du réel, d’elle-même, de celui qu’elle exprime,
il ait renié ce patronage. Ainsi dans « Angiomes », ces textes au ras de l’émotion, au plus intime du ressenti, au plus précis du quotidien : « Quelque chose de très simple, de très accessible – éviter la littérature » pour dire sans artifice, et avec d’autant plus de force, la vie d’un écrivain établi sur le plateau de la Croix-Rousse, et surtout pas retranché du monde qui l’entoure. Frédérick Houdaer n’a jamais fait
qu’écrire. Plus quelques-uns de ces autres métiers auxquels doit se plier
celui qui veut vivre en écrivant. Trieur de verre, vendeur au porte à porte,
veilleur de nuit… et agent d’accueil dans un foyer de nuit pour s.d.f.
« J’y ai perdu mes idées de gauche ». Les idées de droite ne sont
pas plus de mise dans une écriture qui pourtant, est profondément,
viscéralement politique. Parce qu’elle donne une vraie vision du monde, nette
et sans bavure. Et montre la société sans fard – mais non sans tendresse ni
sensibilité, et encore moins sans humour. « On m’a traité de
pornographe et de puritain, de fasciste et de gauchiste. J’avoue que si le
choix est entre Georges Bush et Michael Moore, je suis mal ! » L’écriture de Frédérick Houdaer est d’énergie pure. Le même choc dans ce recueil de poèmes que dans les cinq romans ressortissant du genre « noir ». Mais « Angiomes » n’est pas plus de la simple poésie que « L’idiot n°2 » ou « Je viendrai comme un voleur » ne sont du polar classique. C’est l’expression d’un même engagement, assumé aussi bien dans les ateliers d’écriture qu’il anime, dans le site Internet où il intervient presque quotidiennement, « pour donner un petit signal ». Et dans l’écriture, en chair et en os, du théâtre : « Je vais aller de plus en plus vers l’oralité. Vers quelque chose qui n’est pas virtuel, vers le corps des comédiens ». Dans l’urgence d’écrire, l’urgence d’être. » Jean-Philippe Mestre, LE PROGRÈS,
jeudi 31 mars 2005 « Notre coup de cœur va à un recueil de poèmes que nous avions gardé à la manière d’une jarre d’eau bien fraîche pour atténuer les violences livresques comme un retour à de la west-coast après les outrances d’une soirée free jazz. C’est le contraire qui nous assaille. Angiomes de Frédérick Houdaer aux éditions la passe du vent nous cueille à l’estomac avec un hommage à Bukowski et ses vers nous mettent dans un état de doute et d’angoisse amère. A lire sur un rocher désert face à des vagues de fin d’été. » François JOLY, www.sangdencre.org « C’est drôle, intelligent,
d’un esprit vif. Il s’agit d’un recueil de poèmes écrit par un auteur de nouvelles
et de romans noirs. Il est fait de situations de la vie de tous les jours,
d’observations à la loupe dignes d’un journaliste, de traits de personnages
incisifs, de détails qui prennent tout d’un coup l’ampleur de l’humain ou de
l’inhumain. Et puis l’auteur se regarde, se moque de lui, des autres,
s’amuse, il nous fait rire (c’est plutôt rare dans la poésie), pour aussi au
détour d’une page et sans que l’on s’y attende, nous plonger dans la stupeur.
Angiomes, c’est l’univers de l’édition, de l’autoroute, de la bêtise,
du décalage entre l’homme et la technologie, l’amour pour Bukowski, des
poètes inconnus, l’absurde du quotidien, dans la ville, les rues, l’avion, le
métro, la femme cette autre, curieuse. Ce sont des morceaux de vie que
l’auteur semble attraper au hasard d’une marche ou d’un regard, des petits
scénarios qui nous permettent d’imaginer des personnages ; une
construction de mots et de phrases qui fait naître des histoires surprenantes
devant nos yeux. Un appel à l’imagination. La nôtre. Angiomes se
picore, se savoure, se lit et se relit. » Martine Pullara, 491, février 2005 « On le connaît depuis quelques années cet écrivain très doué qui navigue allègrement du roman policier à la critique littéraire, en passant par des animations scolaires. Il est resté poète et « La Passe du Vent » publie ses « Angiomes ». Un extrait : elle continue de me regarder au dessus de la table / et tout ce qu’elle voit / c’est un type à l’air absent / qui s’appuie sur une tartine avec ses dents / pour ne pas mordre le plancher » André Mure, LE PROGRÈS,
17 01 05
PORTRAIT
« FRÉDÉRICK HOUDAER LE JOUEUR Il y a ceux qui, gardant plusieurs portes ouvertes, ne savent pas
vraiment quoi faire de leur vie. Lui, il n’a eu qu’une porte d’entrée dans
l’existence : être écrivain. La maladie de l’écriture l’a pris tout
petiot : à huit ans et demi, mesdames, messieurs, Frédérick Houdaer
écrit ces deux premières nouvelles. Deux histoires très tristes sur un faucon
au Moyen-Âge. Il faut dire que dès l’âge de six ans son père le laissait dans
la bibliothèque pour adultes de Reims où ils habitaient à l’époque.
Pratique : elle est ouverte même le dimanche. Reclus, le petit Frédérick
s’invente un monde dans les livres. Ce sera sa vie. À sept ans il raconte le soir
des histoires à son petit frère pour l’endormir. La vision d’un documentaire
sur Jules Verne à la télé sonne le glas : il sera écrivain. Quand il
revoit La Nuit du Chasseur aujourd’hui, il se dit que ce n’est rien
d’autre que le plus grand documentaire jamais réalisé sur son enfance. Un
père absent, une atmosphère où la religion est omniprésente : sa mère,
scientifique pure et dure, finit par devenir Témoin de Jéhovah. En cachette
de son père, il fait du porte à porte mystique jusqu’à l’âge de quatorze ans.
Autodidacte complet, il se sépare du lycée en terminale et se glisse
définitivement dans l’écriture. Un premier livre qu’il ne finit pas à dix
huit ans et six mois plus tard, un vrai roman aussi achevé que son
titre : Jérémie Bonnevay ou la conscience défigurée des derniers
enfants terribles ! Il rit encore de sa naïveté, mais passe sous
silence l’aplomb qu’il lui fallait pour aligner 450 pages. « Je me
suis dit si je n’ai pas 180 pages, ce ne sera pas un roman ». Il
l’envoie partout, personne ne répond. « Je crois vraiment avoir
cumulé tous les défauts d’un premier manuscrit. J’ai le sentiment d’avoir été
très loin dans la lourdeur ! » Par réaction à ce flot d’humour
involontaire, il écrit ensuite des nouvelles. Le genre lui convient mieux, il
se sent plus capable d’être rigoureux. Frédéric Dard a un coup de cœur pour
l’un de ses recueils. Il a 22 ans. Le temps de la publication n’est pas
encore là, mais ça ne va plus tarder. À l’aise dans le genre noir, il perd sept kilos en écrivant comme un
fou furieux « L’idiot n°2 » pour le Serpent à Plumes. Bouquin
archi-violent sur la prison, il triture son écriture dans un style haché et
baroque mâtiné d’humour très noir. « Je ne lisais que du Michaux à
l’époque. Ça mettait la barre un peu haut mais au moins ça m’obligeait à la
concision. ». S’il n’est pas autobiographique, L’idiot n°2
reste pour lui son livre le plus personnel, fier de la justesse avec laquelle
il a réussi à parler de l’univers carcéral. La Grande Érosion sera
moins bien reçue. Dommage, l’idée ne manquait pas de piment : « Je
voulais faire un Twin Peaks provincial, franchouillard. J’imaginais Twin
Peaks filmé par Chabrol, ce qui change tout ». Le mélange, la
fantaisie, l’humour, Frédérick Houdaer n’en manque pas, et l’idée de changer
de genre comme de lectorat l’amuse. « Le genre noir est suffisamment
ouvert pour que je ne m’y sente pas trop à l’étroit. Mais il n’y a rien de
pire pour moi que les gens qui écrivent du noir et qui ne lisent que du noir.
Ce serait suicidaire pour moi. » Il poursuit sa route, écrit de la
poésie, « du mauvais théâtre aussi », trois pièces dont il
ne retient qu’une à la lourdeur assumée « Un sécateur pour Raspoutine »,
du « sous Alfred Jarry très efficace ». Lyonnais depuis l’âge de onze ans, c’est finalement une conférence à
la Villa Gillet sur « la duplicité du romancier » qui va lui
procurer de la façon la plus inattendue son nouveau rôle littéraire. Une
connaissance lui propose de participer à la collection « Faits
Divers » de… Gérard de Villiers ! Il a trois mois pour exécuter la
commande. En un mois il écrit l’histoire de Sébastien Poligozzi, sorte de
Vautrin de province qui joue au curé malfaiteur pour pallier aux
inconvénients de son divorce ! Autobiographie déguisée, Je viendrai
comme un voleur, s’il reste pour lui le plus faible de ses trois bouquins
du point de vue de l’écriture, est aussi son livre le plus ludique, le plus
lisible, auquel il reste pour cela très attaché. « C’est mon premier
bouquin que ma mère finit de lire ! ». Il se plaît à conquérir
un public complètement différent. « C’est un bouquin que tu trouves
dans les relais H, dans les gares, mais vraiment dans les coins qui craignent
le plus, juste à côté des bouquins pornos. C’est le vrai bouquin de gare ».
Si la légèreté est un art auquel il accède aujourd’hui, il n’en reste pas
moins lui-même : il se refuse à prendre un pseudo et a l’intelligence de
ne surtout pas jouer à l’anticlérical primaire. Bourré d’humour, Je
viendrai comme un voleur s’amuse à être une métaphore parfaite du
romancier, rempli de private jokes et d’observations sur la vie de province.
Il se fait un devoir d’apporter une noblesse à une collection qui en manquait
sérieusement et a déjà écrit le suivant qui se déroule entièrement dans une
résidence pour personnes âgées. « Gérard de Villiers m’a fait un gros
chèque pour un bouquin où des mamies parlent de paquets de papillotes
périmées pendant tout un chapitre ! Je trouve ça magnifique. » Luc Hernandez, LE PETIT BULLETIN, janvier 02 CRITIQUES
DE LIVRES
L’IDIOT
N°2
« DOSTO LE SIMPLE Dosto est incarcéré à Shitland pour un braquage foireux. Il a laissé
dehors Fanny Charpentois, son aimée, fille d’un politicien véreux qui la
viole depuis le début de son adolescence. Un matin, lors d’une messe
retransmise en direct, Fanny dénonce son père. Elle s’enfuit chez une amie
artiste. Si
Dosto est un « simple », un différent, tendance zen, l’ensemble du
livre relate une violence inouïe dans les rapports humains. On se parle mal
dans L’idiot n°2 et le seul moyen de gagner la paix est de s’isoler, se
retirer du monde. Étrange roman noir, qui a du style à l’évidence et qui
fait froid dans le dos. » Cathy Bouvard, LYON-CAPITALE, 21 04 99 « RASPOUTINE EST MORT, DOSTO L’A TUÉ Dosto, c’est le nom du héros, un nom d’emprunt qui rime avec le
titre. N°2, tout de même. Un héros absent, retiré du monde, non par nécessité
mais par fatalité. Un braquage foireux. La prison comme asile moderne des
simples d’aujourd’hui. C’est là que séjourne Dosto tout au long du premier
roman de ce jeune auteur, et après, sans doute. C’est là qu’il se redécouvre,
morceau par morceau, détail par détail (« une chose à la fois,
connard », première phrase de son Evangile), jusqu’à reconstituer ce
qu’il est, contre la violence du monde et celle de la télévision, qu’il abhorre.
« Pendant ce temps », serait-on tenté de dire, une jeune femme, sa
fiancée, ruine la carrière de son père (…). Tout le monde aux abris, il (le
monde) est devenu fou ! Un polar néo, mais néo quoi ? Si le
sérieux se prend parfois un peu trop au jeu, les scènes sont montées au
couteau, jusqu’à une impressionnante mutinerie de prison qui gagne peu à peu
d’autres établissements pénitentiaires d’une France qui ressemble parfois
à celle, post 68, de Pouy dans Spinoza encule Hegel. Moins politique
toutefois. Nous sommes en 1999, les héros subversifs tournent au zen, même en
prison. » M.Begah-Faure, LIVRE ET LIRE « Lentement, la collection de poche du Serpent à Plumes prend
ses quartiers pour nous coffrer des romans noirs plutôt spéciaux. Par son
écriture rapide, ses séquences serrées, le Lyonnais Frédérick Houdaer,
veilleur de nuit professionnel, décontenance. L’histoire de ce mec appelé
Dosto (surnom d’un malfrat, Daniel Liège pour l’état civil, curieux
non ?) s’articule autour de son enfermement et de la télé qui retransmet
en direct les confidences d’une fille qui saisit la divine occasion pour
révéler en public les actes de son père à son égard. Gros scandale puisque
son père est un notable plutôt trafiquant d’armes. (…) Grosse bagarre,
poursuite, déraillement à un tel degré que la fille réussit à se retrouver en
prison, à quelques pas de notre Dosto qui avec ses potes se trouvait en
pleine mutinerie. En gros, voilà le topo d’un roman dont la bizarrerie
égale l’intérêt. L’auteur est inconnu et pourtant il mérite une attention
future. Un veilleur de nuit a du temps pour écrire des romans
noirs. » G.Delhasse, LE MATIN, quotidien belge du 31 05 99 « Le jeune lyonnais Frédérick Houdaer a écrit plusieurs textes
littéraires. Soutenu par Frédéric Dard, il entretient une véritable passion
pour la littérature. Avec ce roman, il nous fait découvrir le monde carcéral
et le milieu mondain. Dosto, vingt ans, est incarcéré pour une attaque à main
armée. Sa fiancée Fanny Charpentois ne l’a pas laissé seul. Cette jeune femme
violée depuis son enfance par son père, entretient une haine qui se
transformera en vengeance. Dosto, enfermé entre quatre murs avec ses copains
de cellule, observe, lit des œuvres zen et tente de comprendre le moindre
fait, le moindre geste, le moindre souffle sur sa vie, il ne veut pas sombrer
dans l’habitude. Grâce à ses lectures, à ses réflexions, aucun jour ne se
ressemble, aucune minute n’est égale à la précédente. Le lecteur suit ses
pensées, ses pas dans cette prison. Il ne veut pas de prison intérieure et
s’échappe par la philosophie. Tout va vite, les scènes sont dignes d’un
scénario. Le va et vient entre l’intérieur et l’extérieur s’emboîtent. On
veut savoir si chacun parviendra à réaliser son destin. Ce polar est
remarquable par les scènes. Chaque personnage étudié avec soin nous donne un
regard visionnaire sur la liberté. La mutinerie de la prison, le
massacre, chacun sera libéré de sa prison. À garder dans sa bibliothèque
pour le relire. » Pascale Vannereux, NOTA
BENE, mai 99
« Action. Noires les horreurs dans une ville où une
marionnette a pris l’habitude de bastonner un gendarme pour la plus grande
joie des enfants. (…) Au final, on reste assez éloigné de Fedor D. mais l’écriture
de ce jeune auteur transpire une envie corrosive de vitrioler les rapports de
pouvoir qui régissent sa belle ville de province. La nôtre ? » Zine, 491,
avril 99 « Un roman plutôt étrange, pas vraiment un polar. Le récit
fragmenté, le dialogue presque théâtral, le jargon décapant, tout contribue à
décrire un monde de violence et de désespoir, celui de la prison. (…) Ce qui frappe, c’est le style direct et immédiatement agissant qui
se fait jugement du monde et déclaration de guerre. Cela donne du charme et
légitime l’écriture de Frédérick Houdaer. » Andrea Genovese, LE BELVEDERE, juin 99 « Frédérick Houdaer s’essaye ici avec bonheur à l’art du
roman noir. (…) » L’AMOUR
DES LIVRES, guide magazine Poches & Policiers 99 « (…) Grinçant et dérangeant, le premier roman de Frédérick
Houdaer s’articule à merveille. » LIRE
MAGAZINE
Critiques
sur la toile : http://ileconte.free.fr/houdaer.htm Premières pages du roman : http://lepapyrus.free.fr/rencarts/fhoudaer1.htm LA GRANDE ÉROSION (black
sotie) « N’était ce ro au
lieu de va, le titre ne manque pas d’évoquer illico le film où les
acolytes de Mc Queen, Bronson & co tentent par tous les moyens de trouver
une issue aux camps de la mort. Le deuxième roman de Frédérick Houdaer n’en
est d’ailleurs pas si éloigné puisqu’il retrace, depuis la
pas-si-tranquille-que-ça bourgade de Charmy, le parcours d’une sorte de Club
des Cinq –version bibliothèque noire – qui, de faiseur de cité, va peu à peu
s’entortiller dans ses manigances, ses relations, et finalement se trouver
contraint à l’exode, loin des repères favorisant l’exercice de ses pouvoirs
habituels. À savoir : Vincent tient le bar branché de la ville ;
les truands, tel Juan l’homme de main, et les artistes, tel Caféine le
scribouilleur, y fricotent allègrement, gérant leurs affaires à même le zinc,
à la barbe des journalistes qui pour seuls scoops récupèrent les résidus de
la mise en scène ; à l’entrée, le videur Héraclès, un doux colosse
overbuildé qui adore la déesse Athéna ; en face du bar enfin, le
théâtre, temple du Maestro, flamboyant metteur en scène qui se joue de
l’actualité et possède un bras long jusqu’au maire. Au milieu des Cinq, dans
le rôle de la semeuse de zizanie, la belle Agnès, une comédienne aussi volage
qu’indiscrète, qui entraîne l’irruption d’un gourou. « L’agente
trouble » disparaît et les cinq virent paranos. Ils se mettent en quête
du charlatan, direction un ashram breton. Mais de la quête à la cavale, il
n’y a qu’un pas, celui d’une grande illusion qui avait besoin de sortir de
son microcosme pour se déclarer… « Black sotie », c’est à
dire farce noire -un genre d’humour sorti tout droit d’un effet de Manche-, la
Grande Erosion est une jolie miniature de quartier qui joue des codes du
polar comme du vaudeville. Houdaer esquisse une tectonique de dépendances
relationnelles typiques, une glissade en pente douce qui conduit
inéluctablement ses personnages vers leur destination. De là le recul
scénographique, l’effet de manipulation qui fait d’eux des pantins, si
risibles, si humains. » Marc Jéru, LIVRE ET LIRE,
juin 2000 Critiques
sur la toile : http://www.mauvaisgenres.com/frederick_houdaer.htm JE
VIENDRAI COMME UN VOLEUR
« UN DRÔLE DE CURÉ Question scénario, il y a du Jean-Pierre Mocky dans cette
histoire-là, signée Frédérick Houdaer, un jeune auteur lyonnais auquel on
doit déjà deux romans noirs. Quelque chose du Drôle de paroissien et
du Miraculé. (…) Quand on fait connaissance
avec Sébastien Poligozzi, il est dans de sales draps. C’est Daniel dans la
fosse aux lions. Sa femme, celle-là même qui l’a détourné du séminaire de
Saint-Just et de sa vocation religieuse, décoche ses traits venimeux devant
un juge et des jurés. Cloué au pilori, qu’il s’en trouve, notre Sébastien. L’entrée en matière d’une procédure de divorce traitée comme une
marche au martyre donne le ton à un roman policier écrit dans la légèreté et
l’humour. La suite ne déçoit pas, toute de drôlerie et d’esprit d’à propos. L’on
s’y amuse du picaresque récit de l’imposture du père Cocciante, dévaliseur de
porte-feuilles et pilleur d’églises. Un modèle du genre, cette imposture,
dans laquelle Sébastien Poligozzi s’épanouit retrouvant les gestes, les mots,
la tournure d’esprit d’un ministère dont l’ont privé la convoitise féminine
et sa coupable faiblesse masculine. Frédérick Houdaer a la distance amusée et l’humour pince-sans-rire.
Il sait placer ses effets, même gros, sans trop d’insistance, fureter à
l’aise dans le paradigme du religieux, filer la métaphore avec constance,
trouver la comparaison inattendue, jouer du sens propre et figuré des mots, ou
encore émailler son texte de quelques plaisanteries privées (Bretin et
Bonzon, Garnier, Chambre 12, Frédéric de Boncour, en clair et en crypté, ce
sont là quelques signes amicaux à d’autres jeune sromanciers lyonnais), ou à
stigmatiser les méfaits de la télévision, une invention qui sûrement a à voir
avec le Malin. Bref, cocasse, léger, savoureux, et agréablement écrit, Je
viendrai comme un voleur est un polar comme on les apprécie. » Nelly Gabriel, LYON-FIGARO, 15 octobre 01 « (…) L’auteur s’amuse, jubile à l’idée d’un faux prêtre
voleur, blasé, cynique, déglingué. Un petit blasphème ici, juste une petite
provocation facile, on ne se refuse rien, ou pas grand chose. Frédérick
Houdaer ne s’encombre pas d’esbroufe, dans la noble lignée du polar de gare
de banlieue (Laurent Bonnevay ou Vénissieux, dans le genre), il habille son
héros d’une panoplie de curé et lui allume les neurones avec les ors et
l’argent des églises de « Catholand » (…). » Étienne Faye, 491, novembre 2001 http://membres.lycos.fr/polar/html/houdaer.html http://www.romanpolicier.com/portraits/masterdoc_portraits.html Portrait : http://www.lyoncapitale.fr/guides/culture2002/culture-393-3.html Un poème dans la lettre de Persona : http://ciepersona.free.fr/lettres/lettre_20.htm Un texte, là : http://www.lyoncapitale.fr/cahiers-speciaux/langue-francaise/langue-366-12.html Et là : http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/actua/langue/hou.htm |
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